La transhumance à Barcus

Le week-end paysan 2024 a été un succès : merci aux bénévoles, partenaires, financeurs et au public venu en nombre !

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Les chiffres clefs

Merci à Sophie pour le travail de recherche !!

Barcus
65 exploitations dont 57 fermes avec chevaux-vaches ou brebis : 31 transhument, donc plus de la moitié

24 fermes vont en estives avec des brebis , dont deux font le fromage en haut
– 17 fermes ont des salariés pour cette période en plus des tours de garde en famille
– 7 font les tours de garde eux mêmes
– 8 descendent à pied
– 3 font l’aller et le retour à pied

19 fermes vont en estives avec des vaches
– 1 embauche
– 4 à pied

Les sonnailles

Un historique passionné des « sonnailles » a été délivré par Jean-Yves Murcuillat et Bernard Mora, évoquant les différents types de cloches, clochettes, clarines et autres. Après la mise en place des cloches, c’était l’heure du départ pour la transhumance des brebis d’Elisabeth Urruty jusqu’à la ferme Murcuillat, à Esquiule.

Une exposition est en cours à Mauléon à la Maison du patrimoine : Soineko Paisaia

La vie en estive

Après une bonne heure de marche au quartier Gastellondo, quelques nouvelles précisions ont été données, à la ferme Murcuillat, sur le fonctionnement des transhumances par des éleveurs ovins et bovins locaux qui ont précisé leur déroulement et la vie en cayolar. Coralie Artono nous a fait un topo sur le système de gestion des estives en Soule avec Commission Syndicale du Pays de Soule.

Les Commissions Syndicales sont des autorités de gestion destinées à gérer les estives syndicales. Leur mode de gestion est dit « en biens communs ».

1. Le cayolar en tant que construction. Les constructions en estive sont désignées comme un abri. Il est dit « accessoire » à l’utilisation des
parcours. L’étymologie latine du mot renvoie à un site où il y a des petites cabanes ;

2. Le cayolar en tant que « cabane de sociétat « . Le terme désigne un modèle d’organisation collectif en estive. La « cabane de sociétat » où on trouve des éleveuses/éleveurs cayolaristes, c’està-dire « un syndicat d’éleveurs », une association d’éleveurs qui travaillent ensemble ;

3. Le droit du cayolar se réfère au droit de construire ou de maintenir un cayolar en estive. Le droit de construction délivré par les Commissions Syndicales offre à son titulaire la possibilité de construire, à des fins pastorales, des habitats utiles à la protection et au repos des personnes et de leurs troupeaux ainsi que des équipements facilitant la production et le stockage des produits d’élevage (parcs, saloir, etc.).

A midi, place à une dégustation de « talos » accompagnés de produits locaux, dont le fromage de Sarah qui a ensuite présenté son travail. Pour terminer l’après-midi, Martin Lahaye, boulanger traditionnel, a mis en route une batteuse à blé centenaire pour une démonstration de battage qui a captivé les nombreux participants.

Une parenthèse avec Martin : une filière blé locale

Du blé à la miche de pain, Martin travaille en local, bio et au levain. Dans une démarche de transmission de savoirs-faires, il a remis en route une batteuse de plus d’un siècle en route.

La transformation du fromage en estive

On l’identifie grâce à la « marque d’estive » : ce fromage produit dans des zones pastorales gérées collectivement, en haute montagne. La fabrication du fromage se fait exclusivement en période estivale exclusivement, de juin à septembre, lors de la transhumance.

Les bergers, dans leurs cabanes, perpétuent un savoir-faire ancestral, traient à la main en plein air et façonnent des tommes rondes et dorées, aux arômes incomparables. Des fromages de brebis, vache, mixte et chèvre produits à partir d’un lait unique, aux accents de soleil, réglisse et serpolet.

Le rôle des chiens de troupeaux

Jean-François Casaux, un habitué des concours de chien, nous a expliqué son rôle en montagne et leur éducation avec les animaux. Jean-Lin Fourguet Poncy de l’association La pastorale Pyrénéenne, celui des chiens de protection, avec Rosa, jeune chienne arrivée dans une ferme à Barcus cette année.

« On ne peut pas parler de pastoralisme sans parler du rôle essentiel du chien. La présence de patou dans les troupeaux en estive fait partie des moyens de protection des troupeaux les plus efficaces. Cependant, les usagers de la montagne ne le perçoivent pas tous de cette façon. Il y a encore une certaine inquiétude pour quelques randonneurs qui ne savent comment réagir, voir qui ont peur des chiens. La Pastorale Pyrénéenne a été présente sur les manifestations touristiques durant toute la saison afin de communiquer à un plus large public sur la conduite à tenir à l’abord d’un troupeau. Espérons que cela porte ses fruits. Il semble aussi important que des actions se mettent en place avec des centres de formation afin d’affiner les techniques des futurs professionnels. Plusieurs centres de formation semblent être en accord avec cela puisqu’ils ont demandé à la Pastorale Pyrénéenne d’intervenir pour communiquer sur les moyens de protection des troupeaux. Dans cette lettre, l’article technique porte sur le travail complémentaire du chien de conduite et du chien de protection »

Le respect des bonnes pratiques en montagne

Toute la journée un stand du programme « Mendi Biziak », dont Barkoxe bizi a été lauréat en 2023, était installé pour sensibiliser le public. Tout au long de l’année 2024, des rendez-vous inédits pour découvrir la montagne basque au contact des personnes qui la vivent au quotidien. L’ensemble des manifestations ont été retenues dans le cadre d’un appel à manifestation lancé en 2023. La Communauté d’agglomération Pays Basque apporte un soutien financier allant jusqu’à 1500 € à chaque manifestation.

Avant d’aller en montagne : 

  • Je m’informe de la météo 
  • Je choisis un parcours adapté à mon niveau et en informe mon entourage 
  • Je m’équipe en fonction
  • Je m’informe sur les écobuages, sur les battues, les chantiers sylvicoles, etc
  • Je respecte la signalétique mise en place par les organisateurs d’événements en montagne

Préserver l’environnement :

  • Je ramasse mes déchets et les mets dans les poubelles prévues 
  • Je ne jette rien dans les cours d’eau 
  • Je respecte la signalétique et reste sur les chemins balisés 
  • J’observe de loin les animaux sauvages et en silence 
  • Je ne jette pas de mégot et n’allume pas de feu

Respecter les autres usagers :

  • En montagne, je suis toujours chez quelqu’un
  • Je ferme les barrières et respecte les interdictions 
  • Je tiens mon chien en laisse 
  • Je n’essaie pas de toucher ou nourrir les animaux 
  • Je pense aux autres usagers de la montagne 

Bien circuler et stationner :

  • Je circule sur les voies autorisées et en cas de doute je ne m’engage pas
  • Je me gare sur les endroits indiqués 
  • Je ralentis à proximité des troupeaux

Plus d’infos sur le site de la CAPB

Une soirée conviviale au village

En soirée, pas moins de 280 personnes ont partagé le souper du berger « Artzainen Aiharia », préparé par les agriculteurs et éleveurs locaux avec leurs produits : viande Axuria, épices Les jardins d’Ama Lurra, œufs Ximun Castege et Johane Irirat, patates Attuli, crudités Les Jardin d’Aurélie à Esquiule, piperade de la boucherie La Barcusienne, et les desserts de la Boulangerie Garat. Animation assurée par le groupe Dantza Bal, puis les joueurs du guitare de l’atelier de Monique le samedi matin et les chanteurs locaux, toujours là pour donner de la voix !

Un certain Lechardoy est passé au dessus des nuages nous faire un petit coucou, et une petite photo 🙂

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