Echanges autour de l’écobuage

Le vendredi 16 février à 20h30 au patronage, Barkoxe bizi organise une soirée d’échange sur l’écobuage : définitions, enjeux et impacts.

Pierre Gascouat – animateur pastoral
Marie Jaury – animatrice de la Chambre d’agriculture chargée de mission écobuages
David Tourreil

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Des références proposées durant la soirée

Le PDE – Plan Départemental d’Ecobuage
Le département des Pyrénées-Atlantiques se distingue des autres départements Français par la pratique historique et régulière de l’écobuage. On entend par écobuage « l’incinération de végétaux sur pied, landes, touyas, fougeraies, herbage, chaumes et broussailles à l’exception des formations boisées » (cf. article 1 de l’Arrêté Préfectoral 2012296-0004 du 22 octobre 2012). On utilise néanmoins le terme écobuage uniquement pour désigner les feux ayant fait l’objet d’une autorisation. L’écobuage constitue une pratique dérogatoire au principe d’interdiction des feux, et est réglementé par arrêté préfectoral. Depuis 2004, une organisation spécifique et unique en son genre a été mise en place pour organiser, gérer, responsabiliser, maîtriser la pratique du feu à travers le Schéma Départemental d’Ecobuage. La maîtrise d’ouvrage a été confiée aux maires et élus de montagne réunis au sein de l’Association des Elus de la Montagne (ADEM). Ils en ont confié la maîtrise d’œuvre aux principaux utilisateurs des territoires de montagne, les éleveurs, à travers leur représentation, la Chambre d’Agriculture. Une des premières actions menée dans le cadre de la mise en place de ce schéma a été de faire évoluer la réglementation visant à autoriser les écobuages et à initier une animation à petite échelle sur quelques communes de la zone montagne. L’animation s’est progressivement développée et couvre à ce jour la quasi-totalité de la zone de montagne et des zones intermédiaires.

« Incendies géants : enquête sur un nouveau fléau » – Arte
Reportage sur Arte qui met les feux en perspectives avec plusieurs éléments, notamment nos usages de l’espace (article à louer ou acheter). À l’image de la tragédie qui embrase l’Australie, des « mégafeux » dévorent nos forêt partout dans le monde.
Chaque année, 350 millions d’hectares, soit six fois la France, partent en fumée. Aux États-Unis, la surface brûlée annuelle a triplé. En Australie, la Nouvelle Galle du sud est ravagée par des incendies qui ont débuté il y a plusieurs mois. Les forêts de la planète brûlent, menaçant nos habitations et nos vies, le climat et notre avenir. Face à cette catastrophe, comment réagir ? 
 Dans cette enquête planétaire, Cosima Dannoritzer (Prêt à jeter) part à la rencontre de pompiers, de scientifiques et d’experts du feu, de l’Europe à l’Indonésie en passant par les États-Unis et le Canada, et montre que la plupart des forêts du globe constituent de véritables « bombes à retardement », susceptibles de se déclencher à la moindre étincelle. Les cataclysmes auxquels nous assistons constitueraient les signes avant-coureurs de notre entrée dans une nouvelle ère, celle du « Pyrocène ».
 « Il nous reste vingt ans pour réagir », estime Paul Hessburg, l’un des spécialistes mondiaux des feux de forêt. L’élément feu a pris le dessus sur l’Homme. Apprendre à vivre avec lui ou être réduit en cendres ? C’est là le dilemme du contemporain.

« FIRE-ADAPT » : comment la gestion intégrée des incendies contribue à la biodiversité, au
carbone et aux valeurs culturelles ? – 2023

De l’Europe à l’Amérique du sud : un projet multi-acteurs « FIRE-ADAPT » est un projet de recherche international, collaboratif et interdisciplinaire, axé sur le rôle de la gestion intégrée des incendies (GIF) dans l’adaptation au changement climatique, dans les régions tropicales et subtropicales. Plus précisément, le projet étudie le rôle de différentes pratiques de gestion des écosystèmes, telles que le brûlage dirigé, dans l’amélioration de la biodiversité, de la séquestration du carbone et des valeurs pour les communautés locales, appelées services écosystémiques et culturels. A cet effet, « FIRE-ADAPT » facilitera la mobilisation des chercheurs et des professionnels à travers un réseau d’échange de connaissances. Les participants seront issus des secteurs public et privé et participeront à des échanges dans les 10 pays partenaires européens et latino-américains : Espagne, France, Italie, Portugal, Colombie, Mexique, Brésil, Bolivie, Argentine et Royaume-Uni.

Pourquoi et comment utiliser le feu comme outil de gestion en savane – article IRD       
Le feu comme outil de gestion, nécessaire, s’appuyant sur du savoir faire…
L’Institut de recherche pour le développement (IRD) est un établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST) français sous la tutelle des ministères chargés de la Recherche et de la Coopération, remplaçant l’Office de la recherche scientifique et technique outre-mer (ORSTOM). « Lutter contre les feux de brousse », ce mot d’ordre a si souvent été répété qu’il peut apparaître comme une évidence, et pourtant une bonne partie de l’Afrique des savanes continue de brûler chaque année en saison sèche sous la main de l’homme comme elle le fait depuis bien longtemps.

Ne suffit il pas de planter des arbres pour compenser les émissions – article – Jean Marc
Jancovici

  L’importance des prairies dans le piégeage du carbone, tout autant que les forêts
        Jean-Marc Jancovici, né le 13 février 1962, est un ingénieur, enseignant et conférencier français.
…Avant d’aller plus loin, une première conclusion est donc que planter des forêts n’engendre un gain que dans le cas où ces forêts remplacent des terres agricoles. En cas de remplacement de prairies, le bilan est nul à défavorable en ce qui concerne l’évolution du stock de carbone à l’hectare, puisque le contenu en carbone d’une prairie (sol et végétation, l’essentiel du stock étant contenu…dans le sol, voir graphique ci-dessus) est le même que celui d’une forêt tempérée, en ordre de grandeur. Il faut aussi, bien sûr, que la forêt plantée ne remplace pas une autre forêt ! Un physicien a regardé comment l’effet de « soustraction du CO2 » et celui de « diminution de la réflexion » se comparaient en cas de boisement de terres agricoles. Le résultat est instructif : dans certaines régions du monde, la diminution de l’effet de serre (parce qu’il y a moins de CO2 dans l’air) l’emporte sur l’augmentation de la température due à la part plus grande du rayonnement solaire absorbée par le sol, mais l’inverse peut aussi se produire ! Planter des forêts à la place de terres agricoles conduit alors à un réchauffement net de la surface…

Les feux anthropiques – film Richard Dumez maitre de conf au Museum National
d’Histoire Naturelle

      Tour d’horizon rapide de l’usage du feu sur plusieurs zones du monde
        Richard Dumez, maître de conférences au Muséum national d’Histoire naturelle, évoque dans cette vidéo les feux anthropiques dans le cadre d’une gestion de la biodiversité. Il revient sur l’histoire de ces pratiques à travers le monde puis évoque leurs intérêts sur un plan écologique. Il conclut en présentant les questions de recherche qui leur sont encore associées. L’utilisation du feu est historiquement liée aux pratiques agro-pastorales dans les Pyrénées Atlantiques.